Le chirurgien-dentiste, également appelé praticien en chirurgie dentaire, est un professionnel de santé qui prend en charge les affections de la bouche, des dents, des gencives et des mâchoires. Il intervient aussi bien en prévention qu’en traitement, en passant par la réhabilitation fonctionnelle et esthétique de la dentition. Ses missions vont bien au-delà des simples caries : il peut poser des prothèses, réaliser des actes chirurgicaux, traiter les pathologies de l’articulation temporo-mandibulaire ou encore pratiquer l’orthodontie.
Le métier s’exerce principalement en cabinet libéral, en centres de santé ou parfois à l’hôpital. C’est une profession qui demande à la fois rigueur médicale, habileté manuelle et sens du contact humain. Face au vieillissement de la population et à la demande croissante de soins dentaires, les besoins sont en constante augmentation, ce qui rend le métier attractif et porteur.
Le dentiste doit maîtriser une large palette de gestes techniques, allant du soin conservateur (détartrage, traitement des caries, dévitalisation) à la pose d’implants ou de prothèses fixes et amovibles. Il utilise des instruments de haute précision et travaille souvent en milieu humide et réduit, ce qui exige concentration, minutie et excellente coordination œil-main.
Avec l’évolution constante des technologies (empreintes numériques, radiographie 3D, laser, CFAO), il doit aussi se former régulièrement pour rester à jour sur les nouveaux protocoles et outils. L’aptitude à manipuler du matériel sophistiqué tout en conservant un sens clinique pointu est primordiale.
Le rapport au patient est fondamental. Le dentiste doit faire preuve d’empathie et d’une bonne capacité à vulgariser les diagnostics pour que chacun puisse comprendre ses pathologies et les traitements proposés. Cela est d’autant plus vrai avec les patients anxieux, les enfants ou les personnes âgées, qui nécessitent une attention particulière.
De plus, la relation de confiance est la clé pour fidéliser une patientèle, notamment en exercice libéral. En équipe, notamment dans les centres de santé ou les structures pluridisciplinaires, le dentiste doit aussi savoir collaborer avec des assistants dentaires, des prothésistes, des secrétaires et parfois d'autres spécialistes médicaux.
Devenir chirurgien-dentiste nécessite un long parcours universitaire, accessible après l’obtention du baccalauréat, et structuré en trois cycles, soit six années d’études au minimum, délivrant le diplôme d'État de docteur en chirurgie dentaire, obligatoire pour exercer.
Accès aux études : Depuis la réforme de l’entrée dans les études de santé, il existe plusieurs voies pour intégrer une faculté d’odontologie :
La sélection est très exigeante, avec un numerus apertus défini par chaque faculté. Seuls les meilleurs candidats accèdent aux études odontologiques.
1er cycle (2 ans) : il s’agit d’une formation générale en sciences médicales (anatomie, biologie, physiologie, pharmacologie…) complétée par les premiers enseignements odontologiques.
2e cycle (3 ans) : l’étudiant entre dans le vif du sujet avec des enseignements cliniques, de la prothèse, de la chirurgie dentaire, de la parodontologie, de l’endodontie, etc. Des stages hospitaliers sont progressivement intégrés à partir de la 4e ou 5e année.
3e cycle (1 à 3 ans) :
Les internes sont affectés dans des hôpitaux universitaires pour une durée de 3 ans et alternent stages cliniques et formations théoriques.
À noter qu’un Doctorat d’Université (PhD) est également possible pour ceux qui souhaitent se tourner vers la recherche ou l’enseignement.
Dès le deuxième cycle, les étudiants en chirurgie dentaire réalisent des stages hospitaliers ou dans des centres de soins dentaires universitaires. Ils y apprennent à accueillir les patients, poser un diagnostic, élaborer un plan de traitement et effectuer les premiers actes (soins, détartrage, extractions simples…).
En dernière année, ils doivent valider des actes cliniques encadrés, qui constituent une véritable mise en situation professionnelle. Cette expérience est déterminante pour prendre confiance, maîtriser la pratique et développer un sens de l’organisation.
Certains étudiants choisissent aussi de faire des remplacements ponctuels dès leur diplôme obtenu, ou de travailler en collaboration dans des cabinets ou centres avant de s’installer à leur compte.
La majorité des dentistes choisissent l’exercice libéral, en ouvrant leur propre cabinet ou en s’associant avec d’autres confrères. Ce modèle offre une grande autonomie, mais implique aussi la gestion administrative, financière et commerciale du cabinet.
De plus en plus de jeunes diplômés s’orientent vers des centres de santé dentaires, notamment dans les zones sous-dotées ou au sein de structures mutualistes. Ce modèle salarié offre une stabilité, un meilleur équilibre vie pro/perso et l’accès à du matériel moderne.
Il est aussi possible de travailler :
Les revenus d’un dentiste varient fortement selon le lieu d’exercice, le volume d’activité, le type de soins pratiqués et le statut.
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Avec l’expérience, un dentiste peut :
Le quotidien d’un dentiste est rythmé par les consultations, les soins et les suivis. Il planifie les rendez-vous, établit des devis, gère les urgences et tient à jour les dossiers médicaux informatisés dans le respect du secret professionnel.
Un rôle majeur du dentiste est d’éduquer à la prévention : hygiène buccale, dépistage précoce, alimentation, tabac, etc. Il participe aussi à des actions de santé publique, notamment dans les écoles, les EHPAD ou les campagnes nationales de prévention.
Être dentiste, c’est contribuer à améliorer la santé et le bien-être des patients de manière directe et visible. Le métier offre un bon niveau de rémunération, une autonomie importante et une reconnaissance sociale forte.
Il permet aussi d’exercer dans des environnements variés (ville, rural, centre, libéral), avec la possibilité d’aménager son emploi du temps.
Cependant, la profession n’est pas exempte de contraintes : charge mentale, gestion des urgences, douleurs physiques liées aux postures, pression financière, ou encore exigences administratives.
Un bon équilibre entre technicité, empathie et gestion est nécessaire pour préserver sa santé physique et mentale sur le long terme.